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Pengo Hydra Pull of Canada Limited (Appelante)
c.
George L. Leithiser et The Timberland Ellicott Limited (Intimés)
Cour d'appel, le juge en chef Jackett, le juge Thurlow et le juge suppléant Cameron— Ottawa, le 9 novembre 1972.
Brevets—Plaidoiries—Plaidoyer invoquant l'ambiguité— Nécessité d'un plaidoyer.
APPEL d'une décision de la Division de pre- mière instance.
I. Goldsmith, c.r., et D. J. Bellehumeur pour l'appelante.
R. G. McClenahan et D. I. Lack pour les intimés.
LE JUGE EN CHEF JACKETT (oralement)—Il s'agit d'un appel d'un jugement de la Division de première instance, qui ordonne de préciser un plaidoyer invoquant l'ambiguïté des revendi- cations d'un brevet.
Certes, il a toujours été loisible à la Cour de déclarer invalide une revendication d'un brevet pour cause d'ambiguïté, même si ce moyen n'é- tait pas plaidé, et l'on ne saurait remettre cette pratique en question; mais il ne s'ensuit pas que l'on retiendra l'argument d'ambiguïté, alors qu'il n'a pas été invoqué, sans donner d'abord à l'adversaire une occasion suffisante de préparer sa réfutation de cet argument, aux conditions que la Cour jugera convenables quant aux dépens.
La Cour a toujours estimé que l'ambiguïté devrait normalement être soulevée par un plai- doyer, de façon à éviter de prendre l'adversaire par surprise, et qu'il était même nécessaire qu'elle le soit lorsque l'examen de la question exige l'apport de certaines preuves.
Le plaidoyer d'ambiguïté, comme tout autre moyen, doit être exposé avec une précision suffisante, ce qui, à notre avis, suppose que l'on indique quelles sont les ambiguïtés que l'on se propose d'invoquer.
En l'espèce, nous ne voyons aucun motif de critiquer la façon dont le savant juge de pre- mière instance a exercé sa discrétion.
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